
Weekend ardennais – 3 & 4 mai 2025
Début février de cette année, nous recevions une invitation à participer à une balade en Ardennes étalée sur deux jours avec la particularité d’une nuitée en auberge de jeunesse, en dortoirs séparés hommes/femmes… Formule originale et très vite les inscriptions arrivent auprès des organisateurs.
À la manœuvre, Mi-cuit (Cédric) et Poyette (Sylvie) qui ont tout organisé, de la reconnaissance du parcours aux réservations des différents établissements, … Un gros travail de préparation qui s’avèrera parfaitement bien réalisé. Un groupe Messenger est créé pour permettre les échanges et nous recevons les détails du déroulement du weekend ; 47,9 € par personne pour la nuitée, le repas du soir et le petit déjeuner, budget tout à fait accessible et les paiements doivent être faits pour fin février pour valider les inscriptions ; nous sommes 18 participants dont 8 couples et deux hommes célibataires, au total 12 motos puisque nous avons deux LOH dans le groupe. En ce qui me concerne, l’envie de participer a été motivée avant tout par la formule originale qui est proposée, ce sera en plus l’occasion de vivre des bons moments avec quelques membres du club que nous allons côtoyer pour la première fois et c’est très bien. Quelques jours avant le départ, les échanges de messages s’intensifient, les premières photos sont partagées et nous découvrons que les filles ont l’intention de faire une soirée pyjamas …, il y aura donc de l’ambiance ! La météo des derniers jours était estivale, malheureusement pour notre weekend une dégradation est prévue, les températures vont chuter de plus de 10 degrés et la pluie sera plus que probablement présente le samedi après-midi. So far, cela ne change rien à l’envie d’y être et c’est avec une pêche d’enfer que tout le monde s’apprête pour le départ qui est prévu à la concession le samedi vers 9.30’. Petit briefing de Mi-cuit pour nous rappeler le déroulement de la première journée et nous informer de la manière dont nous allons rouler ; pas de roadcaps, pas de drop system, Poyette et Dino connaissent l’itinéraire, elle fermera la marche et lui sera en milieu de colonne, cela devrait permettre de ne pas nous perdre ; 12 motos en colonne ce n’est pas énorme mais il va falloir bien gérer les passages de carrefours, les feux, les priorités de droite… Prudence et respect des règles seront nécessaires, surtout s’il pleut.
Timing respecté et nous partons vers le petit ring de Mons via le zoning de Cuesmes avant de prendre la direction de Binche par la N90. Premiers exercices de concentration pour Mi-cuit qui mène le groupe et qui ralentit quelquefois pour s’assurer que tout le monde soit bien passé les quelques feux présents sur le début du parcours. Nous quittons la N90 et nous dirigeons vers l’abbaye de Bonne Espérance. Le premier objectif est de nous arrêter après une bonne heure de route pour un petit café et de nous rendre ensuite à l’abbaye de Maredsous pour la pause déjeuner. Nous roulons vers la vallée de la Sambre, Fontaine-Valmont, puis Gozée et Ham-sur-Heure-Nalinnes, où nous faisons la première pause à la taverne Saint Roch, sur la Grand Place. C’est le moment de faire le premier bilan du parcours et tout le monde est enchanté de la qualité de l’itinéraire choisi par Mi-cuit ; une grosse majorité de petites routes de campagne, sinueuses et vallonnées. Il fait plutôt bon mais tout le monde apprécie de se réchauffer un peu, pour certains avec une boisson chaude, pour d’autres dont je fais partie, ce sera une Rodenbach Fruitage, petite bière fruitée très légèrement alcoolisée et qui passe très bien. Nous prenons une quarantaine de minutes de repos et il est près de 11.30’ lorsque nous repartons. Le repas à Maredsous sera un peu plus tard que prévu mais pas de soucis.
Le parcours se poursuit comme il a commencé et c’est par des petites routes que nous arrivons au rond-point du marcheur de Bultia, nous forçons un peu le trafic important à cet endroit et traversons la N5 en direction de Gerpinnes ; nous passerons à quelques centaines de mètres du domicile de Lolo et Tchatcha et poursuivons vers Mettet par la N573 puis direction Maredret et Maredsous, en goûtant déjà un peu aux virolles de la vallée de la Molignée. Le déjeuner est prévu à l’Abbaye et nous faisons la file quelques instants pour prendre possession de nos commandes ; il est près de 13.00’ lorsque nous prenons le repas à l’extérieur, nous avons rapproché quelques tables pour être tous ensemble et nous passons un très bon moment ; avec l’aide d’un sympathique voisin de table, nous prenons une photo du groupe avec le fanion du MCHB avant de repartir. Ce sera le dernier épisode au sec de la journée car la pluie est annoncée et les tenues de pluie sont plus que recommandées… Nous quittons le parking vers 13.45’ sous un petit crachin en direction de Denée par la N571 ; nous prenons N932 vers la vallée de la Meuse en passant devant le magnifique château de Bioul, en longeant les jardins d’Annevoie pour arriver à Godinne où nous longeons quelques instants la Meuse en direction de Namur. Le crachin du départ de Maredsous s’est très vite transformé en pluie battante et ce sera sur des routes détrempées, sales et glissantes que nous poursuivons la balade vers Crupet ensuite Courrière, Gesves et direction Huy où il est prévu un arrêt à la brasserie l’Atmosphère, dans le centre commercial de Ben Ahin. Nous devions rouler environ une heure pour y arriver mais en réalité il en faudra près du double tant les conditions de route étaient mauvaises. Nous arrivons trempés et nous sommes contraints de nous débarrasser de nos équipements à l’intérieur tant la pluie est intense et le plancher du restaurant est inondé par l’écoulement de nos vêtements ; le personnel est compréhensif et ne s’oppose pas à ce que nous mettions tous les casques et vestes à même le sol… Pour ma part, j’ai une fois de plus eu la mauvaise idée de ne pas mettre mon équipement de pluie (je déteste l’inconfort que cela engendre) et je suis littéralement transpercé du cou aux jambes ; mes sous-vêtements sont trempés et bien entendu j’ai froid ; heureusement mes bottes sont parfaitement étanches et seuls mes pieds sont restés au sec ! Nous restons une bonne heure sur place, nous dégustons d’excellents cafés et desserts en espérant pouvoir repartir après la pluie… Ce ne sera pas le cas et c’est sous une pluie d’orage que nous reprenons la route. Nous devrions arriver au gîte à La Roche-Champlon pour 17.30’ après 2 heures de routes sinueuses mais au vu des conditions météo, Mi-cuit propose de prendre l’itinéraire le plus direct, ce qui est effectivement le bon choix. Il faudra quand même plus d’une heure pour parcourir la distance, en empruntant partiellement la N63 vers Marche et un petit bout de la N4, puis vers Nassogne et enfin La Roche-Champlon où nous arrivons vers 17.45’. Nous prenons possession de l’espace extérieur autour du barbecue pour y mettre les motos autant que possible à l’abri sous l’auvent car, si pour l’instant il ne pleut presque plus, de grosses averses sont attendues pendant la soirée et la nuit. Nous recevons les passes des chambres dortoirs et, le temps de se débarrasser des vêtements de moto et de filer sous la douche, nous nous rendons dans la salle de repas où le dîner nous attend déjà. Il est 18.45’ et l’on nous presse un peu pour prendre place à table car à 20.30’ l’équipe du restaurant a fini son service. Aussitôt dit, aussitôt fait et nous nous installons pour déguster une bonne soupe aux légumes verts bien chaude, suivie d’un plat de pâtes et poulet à l’orientale et d’un excellent tiramisu fait maison. Le bar est ouvert et nous avons bien sûr déjà commandé et consommé bières et vins, … la soirée s’annonce bien. Comme prévu, l’équipe du restaurant termine son service vers 20.30’ mais le bar reste ouvert jusqu’à 21.00’ et nous pouvons y commander les boissons jusqu’à la dernière minute. Nous ne sommes pas seuls dans l’auberge ; il y a aussi une petite vingtaine de personnes présentes dans le restaurant, à priori tous des cyclistes venus pour profiter de la région très accidentée pour se faire du bien ou du mal, c’est selon… Le barman est un peu débordé au début mais il deviendra de plus en plus cool tout au long de la soirée lorsqu’il sera invité à nous rejoindre à table pour boire avec nous quelques verres de whisky Islay qu’il semble particulièrement bien apprécier. De notre côté, nous avons déjà descendu quelques verres de Rhum/coca avant d’attaquer le Whisky et nous sommes surpris de constater avec quelle joie Pouny (Patrick) participe à la soirée en buvant sans modération rhum, whisky et bière en alternance.
Entretemps, les filles se sont changées et nous dévoilent la surprise de leur pyjama, je devrais plutôt dire de leur « déguisement » ; elles n’ont pas hésité à nous faire le spectacle, surtout Poyette qui se trémoussait le derrière pour agiter sa petite queue… Merci les filles pour la décontraction et pour la bonne humeur.
La soirée s’est prolongée ainsi jusqu’à passer une heure du matin, toujours en compagnie du barman Nicolas, qui assurait également la permanence de nuit et qui, au fil des verres qu’il recevait, manifestait de plus en plus son plaisir de passer ces moments en notre compagnie… Idem pour Pouny qui a aussi poussé la chansonnette.
Vers 1.30’ nous avons finalement décidé de nous mettre au lit, le réveil étant prévu assez tôt pour avoir le temps de prendre le petit déjeuner vers 8.00’ et de reprendre la route vers 9.30’ au plus tard. La fatigue de la longue journée qui s’achevait, les quelques verres de la soirée et le confort de nos lits superposés ont bien vite eu raison de nous et la nuit fut certes courte mais bien reposante.
Il a encore plu une partie de la nuit mais le ciel s’est ensuite bien dégagé et il faisait plein soleil lorsque je me suis levé ; il était aux environs de 7.00’ et Poyette, Lilou (Annick) et Lupa (Fabienne) étaient déjà au restaurant et avait pris le temps de ranger ce que notre barman avait « oublié » sur les tables en fin de soirée.
Les motos étaient couvertes d’humidité, mélange de pluie et de rosée du matin et bien crasseuses de la route de la veille… Seul Inox (Michel) prendra le temps de laver sa moto avant le départ. Une photo de groupe prise par notre barman Nicolas, qui arriva juste à temps pour notre départ, il n’avait pas entendu son réveil… Tu m’étonnes !
Il ne fait guère plus de cinq degrés à 9.30’ et tout le monde s’est équipé en conséquence ; Pouny a choisi de rentrer en droite ligne et nous quitte en nous promettant de nous informer dès son arrivée à domicile, ce qu’il fera vers les onze heures. Nous poursuivons notre périple en direction de Bouillon où il est prévu de nous arrêter pour la première pause. Nous passerons entre autres par Saint-Hubert et Paliseul, toujours en empruntant, comme la veille, des petites routes sinueuses et peu encombrées. Nous arrivons à Bouillon sous un soleil généreux mais la température n’a pas vraiment grimpé et nous sommes encore loin des 13 degrés annoncés pour la journée. Nous trouvons quelques places de parking le long des quais de la Semois et il est près de 11.00’ lorsque nous prenons un café à « l’Estaminet » avant de reprendre la route vers Beauraing. Il fait sec, ce qui va nous permettre de bien profiter des virages appuyés et des quelques épingles présentes sur le parcours qui emprunte la N810 vers Corbion, ensuite la N893 et la N819 vers Rochehaut où nous faisons un rapide arrêt photo ; nous continuons ensuite vers Vresse-sur-Semois, puis vers Gedinne où nous roulons un bref instant sur les vestiges du circuit de vitesse pure ; nous nous dirigeons vers Beauraing par la N95 le long de laquelle se trouve la « friterie du Tilleul », relais motard qui a été réservé pour le repas de midi. Nous prenons bien le temps pour déjeuner, nous nous sommes tous installés à l’intérieur du petit établissement car la fatigue accumulée depuis hier matin accentue encore la sensation de froid et il est important de pouvoir se réchauffer avant de repartir pour la prochaine étape. Lolo nous informe qu’il va quitter l’itinéraire avant la prochaine pause prévue à Walcourt et éviter ainsi un crochet vers Mons. Je me tâte et j’informe Mi-cuit que, en fonction de mon état de fatigue, je lâcherai peut-être aussi le groupe et poursuivrai avec Lolo et Tchatcha vers Gerpinnes.
Entretemps, le ciel s’est bien assombri et c’est engoncés dans nos équipements de pluie que nous quittons la friterie en direction de Beauraing, qui est encore à trois kilomètres par la N95. Nous allons ensuite faire un petit passage en France en allant vers Givet par la N40 et revenons en Belgique à hauteur de Petit-Doische pour remonter vers Agimont, Gochenée et puis Rosée par la jolie et sinueuse N977 ; c’est là que nous décidons de nous séparer, Mi-cuit poursuivra l’itinéraire vers les lacs de l’Eau d’Heure, Walcourt et Mons tandis que Lolo et moi continuerons sur la N977 vers Mettet puis Gerpinnes et Chatelet pour ma part où je prendrai le R3, la E42 et enfin la N5 pour retourner vers le béwé pour arriver chez nous vers 15.45’. Nous apprendrons via les différents messages que vers 17.30’ tous les membres du groupe seront bien rentrés.
Ce fût un weekend extra, parfaitement bien organisé par Mi-cuit et Poyette que je remercie pour leur initiative et leur travail ; grâce à eux nous avons parcourus près de 500 km de plaisir pur, sans stress ni incident malgré les mauvaises conditions du samedi après-midi, nous avons aussi pu partager des bons moments de convivialité grâce à la bonne humeur de chacun des participants.
Merci aussi à Cacal et Anneke, à Papyrow et Lilou, à Dino Builder et Chica, à Bru et Lupa, à Inox et Angel, à Lolo et Tchatcha et à Cid et Pouny.
Vivement la prochaine, et suivant une formule qui n’est pas de moi mais que j’adore, « C’est beau la vie en Harley-Davidson » 😊
Michel Hannaert – Mons Chapter Hainaut Belgium – Historian – 00.32(0)473.76.60.59 – historian.officer@monschapter.be